Projet

Graham
Bell

En 1876, le téléphone est inventé par Graham Bell. A Paris, l’engouement immédiat nécessite de construire des centraux téléphoniques. Des immeubles à l’architecture souvent intrigante accueillent ainsi des centaines d’opératrices, baptisées les « demoiselles du téléphone ».

Œuvre de Charles Giroud, l’architecte du ministère des PTT, Graham est un des premiers centraux à être automatisé. Propriété de France Télécom puis d’Orange, la particularité du lieu est liée à l’innovation qui explique sa spectaculaire entrée, ces volumes atypiques, cette incroyable hauteur sous plafond.

Aujourd’hui, immeuble qui s’apprête à entamer sa deuxième vie.

En 1977, Alexander Graham Bell fonde la Bell Telephone Company pour industrialiser le premier téléphone, appelé aussi vibraphone. Il était composé de bois et de fil trempé dans de l'acide, pour favoriser la transmission des ondes sonores.

Vision de
l’architecte

« Une réhabilitation raisonnée, dans son temps et pour longtemps : telle est la démarche globale que nous avons mené sur ce projet.
Graham sera un lieu où l’ADN de l’existant sera révélé, pour laisser place à un dialogue entre ses nouveaux usages, ses circulations toutes éclairées, ses parcours riches et apaisés et ses jardins luxuriants et fertiles.
Le projet rendra la lisibilité aux qualités de ce qu’était un immeuble de Postes et Télécommunications tout en l’améliorant, basé sur le concept du design utile : des plateaux libres et de grande hauteur, des menuiseries de grande dimension laissant pénétrer la lumière jusque dans les escaliers, et ce fil conducteur qu’est le cuivre pour affirmer l’identité du lieu ».

Comprendre le passé pour mieux intervenir sur l’existant.L’immeuble a été conçu en 1925 par Charles Giroud, architecte de l’Administration des Postes et Téléphones, pour accueillir la Centrale Téléphonique Vaugirard dans un style art Déco industriel épuré.
Le système constructif couramment utilisé est celui d’une structure primaire entièrement en béton armé (poteaux et poutres) avec des murs de façade en remplage de brique. Tous les planchers étaient en béton-armé avec solives non apparentes, à double-hourdis afin de faciliter le passage des câbles et reposaient sur des poteaux également en béton-armé. En 1961, l’architecte Albert Grégoire conçoit une extension positionnée au centre de la toiture, qui a été réalisée au R+5 en retrait des façades rues et cour, avec une toiture à 2 pentes dégageant une grande terrasse, en structure métallique (poteau et fermes métalliques).

La très grande qualité architecturale du bâti guide de manière évidente toutes les interventions qui ont été imaginées.
La nécessaire réflexion pour réduire les consommations et pour lutter contre les ilots de chaleur urbaine nous incite à penser le projet en réduisant tous les impacts possibles.

Un projet unique et sur mesureL’ancienne entrée des voitures du porche sera transformée pour le dédier à l’entrée principale, celle des piétons et de la mobilité douce, véritable l’espace de transition entre la rue et l’immeuble.
Une galerie contemporaine est créée au rez-de-chaussée, permettant l’accès au jardin et à l’immeuble. La pureté du volume de la galerie, avec sa façade vitrée de 6 mètres de hauteur, constitue un élément de transition et de partage totalement ouvert. Le dialogue entre l’existant et un élément contemporain vitré prend naissance pour révéler le jardin, en pleine terre, qui devient le poumon du site.

Les circulations, élément clé de la fluidité et des connexionsLes paliers seront tous éclairés premier jour, face au jardin, et permettront les déplacements physiques ainsi que les échanges et la convivialité.
Un escalier monumental magnifie toutes les circulations entre les espaces d’accueil et de rencontre et les espaces de travail.

Le projet rendra la lisibilité d’origine des plateaux de bureaux : libres et modulables dans l’esprit du projet de 1925. Tous les cloisonnements seront déposés pour laisser les poutres et poteaux en béton apparents. Les belles hauteurs sous plafond seront libérées de toute installation. Les espaces intérieurs du cinquième étage bénéficieront d’un accès direct aux terrasses. Les fenêtres existantes seront transformées en baies vitrées toute hauteur favorisera la perméabilité spatiale et visuelle entre l’intérieur et l’extérieur, tout en conservant la trame d’origine.

Vera Matovic
architecte DPLG et présidente de B. architecture.

Prendre de la
Hauteur

Avec une rénovation sur mesure, geste réservé aux immeubles atypiques, Graham ouvre de nouveaux parcours au gré de volumes inédits, baignés de lumière.

Un hall imposant et large sa verrière. Des plateaux avec une exceptionnelle hauteur libre. Un rooftop imaginé comme un jardin suspendu.

  • 6 820 m2de bureaux et services
  • RDC avec galerie ouverte sur le jardin
  • 970 m²de terrasses dont 700 m²de jardin sur le rooftop
  • Jusqu’à 30 %de salles de réunion par plateau sans enplacement prédéfini
  • 762 pers.(dont 164 pers. en ERP)
  • 5 plateauxde bureaux, taille d’un plateau standard 1 200 m²
  • Socle de
    services
    au RDC et SS1
  • Auditorium
    modulable
  • 3.75mde hauteur libre
  • 5e étage
    sous verrière
  • Labels visés

La façade surprend au détour d’une place et accroche le regard. La construction historique propose un mariage assez fin entre brique et béton, subtilement actualisée.
Les très grandes fenêtres soulignent la hauteur des plateaux de bureaux. Le lieu est vivant.
L’immeuble profite de trois circulations, qui libèrent les étages et fluidifient les parcours.
L’immeuble se prête à toutes les saisons, avec son jardin au nord et sa terrasse ouverte à tous les horizons.
  • R+5
    59 pers.
    496 m²
  • R+4
    139 pers.
    1 213 m²
  • R+3
    138 pers.
    1 217 m²
  • R+2
    138 pers.
    1 217 m²
  • R+1
    29 pers.
    305 m²
  • Niv. partiels
    95
    +
    164 pers.
    221 m²
  • RDC
    1 251 m²
  • SS1
    100
    +
    99 pers.
    789 m²
    non cumulatif
  • SS2
    107 m²
Au titre du code du travail Au titre du public
Total 762 dont 164
au titre du public
En 1878, l'État français crée un ministère des Postes et Télégraphes. Dès 1889, les services du téléphone, nationalisés en 1889, le rejoignent. Pourtant ce n'est qu'en 1923, que le second « T » (pour Téléphone) apparaît, le ministère des P & T devenant celui des PTT.

Space Planning

Avec une hauteur sous plafond rare, jusqu’à 3m 75, la topologie des lieux interpelle, et les plateaux s’imaginent sans contrainte.

Pourquoi chanter dans un piano ? Pour observer les variations de la voix faire vibrer les cordes du piano.

C’est de cette expérience qu’Alexandre Graham Bell s’inspire, en 1874, pour envoyer des messages avec des diapasons de fréquences différentes sur un seul câble. À l'autre bout du fil, des diapasons identiques reçoivent le message. La « télégraphie harmonique » ou « télégraphie acoustique » est née.

Plans

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